Menaces de mort contre le prix Nobel de la paix 2018 - pétition

MENACES DE MORT CONTRE LE PRIX NOBEL DE LA PAIX 2018 : L’ONU SE DOIT DE PROTÉGER EN URGENCE LE DR DENIS MUKWEGE AVEC LA MONUSCO

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Auteur Dre Muriel Salmona, présidente de Mémoire Traumatique et Victimologie, membre du comité scientifique de la chainre Mukwege

Destinataires M. António GUTERRES, Secrétaire Général des Nations Unies ; Mme Michelle BACHELET Haute Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme ; M. Jean Pierre Lacroix, Secrétaire Général Adjoint aux Opérations de Maintien de la Paix, Mme Pramilla Patten, Représentante Spéciale chargée de la question des violences sexuelles en temps de conflit ; M David Sassoli, Président du Parlement Européen et Mme Ursula Von Der Leyen, Présidente de la Commission Européenne

La pétition à signer.

Dans le contexte de la République Démocratique du Congo (RDC), seule une protection internationale telle que la Monusco (Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo) peut protéger efficacement le Dr Denis Mukwege des graves menaces qui pèsent sur lui.

Il serait inconcevable et particulièrement choquant que ce grand de défenseur des droits humains, prix Nobel de la paix, qui continue au péril de sa vie de dénoncer les massacres et les viols utilisés comme armes de guerre en RDCongo, de réclamer justice pour ces crimes, et d’offrir aux victimes de ces exactions, principalement des femmes et des filles un lieu de soin sécurisé dans son hôpital Panzi; ne bénéficie pas de la protection internationale de l’ONU.

Nous exhortons donc expressément l’ONU de re-déployer en urgence une brigade de la Monusco pour protéger le Dr Denis Mukwege, sa famille ainsi que l’hôpital Panzi et son personnel. L'absence de mesures prises pour mettre rapidement en œuvre la protection de la Monusco signifierait que l’ONU renonce à sa mission fondatrice.

La vie du Dr Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, est en grave danger. Depuis plusieurs semaines il reçoit quotidiennement des messages de haine et des menaces de mort chaque jour plus pressants. Ce chirurgien-gynécologue, fondateur et médecin-directeur de l'hôpital Panzi, qui soigne et aide les femmes et les filles victimes de violences sexuelles est menacé en raison de son engagement auprès femmes et des filles des victimes de viols et des victimes des massacres de civils qui sont perpétrés en RDC en toute impunité depuis des décennies par des groupes armés ; ces menaces sont également des représailles à la suite de sa dénonciation de nouveaux massacres. Ces menaces qui pèsent sur le Dr Denis Mukwege comme sur sa famille sont inacceptables et doivent cesser.

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Nous avons d’autant plus peur que Denis Mukwege a déjà été victime en 2012 d’une tentative d’assassinat qui a coûté la vie à son gardien qui avait tenté de s’interposer pour le protéger. En réaction, l’ONU avait alors mis en place jusqu’à il y a quelques mois une brigade de la Monusco en charge de sa sécurité.

Or à ce jour le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas proposé de redéployer cette brigade de la Monusco; à la place l’ONU demande au gouvernent congolais l’ouverture d’une enquête impartiale et le déploiement d’une brigade de la police nationale congolaise. Cette proposition n’a aucun sens puisqu’il est bien documenté que des ex-membres de ces groupes armés, soupçonnés d’être des auteurs de viols et de massacres, ont intégré cette institution. Une telle « protection » risquerait donc au contraire d’aggraver len danger non seulement du Dr Denis Mukwege et du personnel de son hôpital mais aussi celle des survivantes de viols soignées dans son hôpital, risque qu’il est impensable de prendre.

Nous soutenons le courageux combat du Dr Denis Mukwege contre l’impunité, et demandons avec lui que les préconisations du rapport Mapping de l’ONU (2010) sur les centaines de massacres (plus de 600) commis en RDCongo de 1993 à 2003 soient enfin prises en compte et appliquées, avec notamment la création d’un Tribunal Pénal International pour la RDCongo et/ou la création de chambres mixtes composées de juges internationaux et congolais.

Appel co-signé par

Dominique Attias, avocate, vice Bâtonnière et future présidente de la fédération des Barreaux d'Europe.
Céline Bardet Juriste - Marraine pour la création d’un TPI Congo, Fondatrice de l’ONG We Are NOT Weapons Of War. Anne Baudeneau, membre du bureau de Le Monde à travers un regard et de Mémoire Traumatique et Victimologie. Andréa Bescond, actrice réalisatrice.
Adélaïde Bon, autrice.
Sébastien Boueilh, fondateur-directeur de Colosse aux pieds d'argile.
Vanessa Aiffe-Ceccaldi, comédienne.
Laurence Cohen, sénatrice.
François Croquette, Ambassadeur des droits de l'Homme au ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères.
Emilie Cviklinski, militante féministe.
Christian David, ONU.
Véronique De Keiser députée européenne honoraire, Professeur Extraordinaire émérite à l'Université de Liège, Présidente du Comité scientifique de la Chaire Internationale Mukwege.
Fatima-Ezzahra Benomar Cofondatrice des effronté-es.
Sokhna Fall, anthropologue, victimologie, thérapeute familiale, vice-présidente de Mémoire Traumatique et Victimologie.
Aude Fievet, vice-présidente de Le Monde à travers un regard.
Laurence Fisher, Ambassadrice pour le sport au ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères.
Arnaud Gallais, directeur d’Enfant présent et co-fondateur du collectif Prévenir et Protéger.
Geneviève Garrigos, conseillère de Paris.
Isabelle Gillet-Faye, directrice de la fédération GAMS.
Ingrid Guulbraa, membre de Le Monde à travers un regard.
Olivia Hicks, médecin du travail.
Mie Kohiyama, présidente de MoiAussiAmnésie.
Sonia Laffargue, vice-présidente de Le Monde à travers un regard.
Anne-Marie Lemoigne, vice-présidente de Le Monde à travers un regard.
Dr Gilles Lazimi, Medecin Géneraliste, Pr associe medecine generale Sorbonne Universite, Membre de SOS FEMMES 93.
Lyes Louffok, membre du conseil de la protection de l’enfance.
Eric Metayer, auteur réalisateur.
Sylvie Meyer, réalisatrice.
Martine Nativi, militante féministe.
Diariata N’Diaye, fondatrice de Resonantes.
Marie Rabatel, présidente de l’association francophone des femmes autistes AFFA.
Michèle-Anne Rannou, co-présidente de Le Monde à travers un regard.
Sury Rojtman, porte parole du collectif national pour le droit des femmes.
Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire des violences faites aux femmes en Seine-saint-Denis.
Jean-Pierre Salmona, cardiologue, webmaster de Mémoire Traumatique et Victimologie.
Laure Salmona, co-fondatrice de Féministes contre le cyberharcèlement.
Homayra Sellier, présidente d’Innocence en danger.
Anne Sillinger, artiste féministe.
Bérangère Taxil, professeure de droit international, membre de la chaire Mukwege.
Judith Trinquart, médecin légiste-addictologue-de santé publique, Secrétaire Générale de Mémoire Trauma, Membre du CA de l'Amicale du Nid, Expert près du Tribunal de Versailles, Responsable de la consultation Demande d'Asile Hôpital de Montreuil.

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